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mardi 11 janvier 2011

Hommage à des amies...

CaroH "Dans ma peau"

Parce que nous étions deux femmes ! Crois-tu que nous ne nous sommes pas autorisé l' irréparable ?
Nous avions tout oublié, comme si le temps nous appartenait.
C'était si agréable de danser dans les dunes, chaque minute en communion avec nos deux corps nus, avec nos esprits. Le monde tout entier faisait une pause, il nous tissait un passage étroit comme ceux ou il est difficile de se tenir côte à côte. Et si par mégarde on se touche, on a l'impression qu'il ne reste qu'une seule issue : la pression de nos deux êtres l'un contre l'autre, pour échapper à l' emprise de l'instant.

mercredi 15 décembre 2010

Le temps nous appartient-il ?

Il nourrit nos imaginaires, inspire les cinéastes et les écrivains, avec des machines pour le remonter, toutes sortes de fantasmes pour l' arrêter, et tous les agendas du monde pour le maîtriser trouvent leur place dans....dans le temps.
Comme une toupie infatigable, un manège inconsolable, il panse notre coeur, écourte nos heurts, fait tournoyer le vent, la pluie, et les esprits, qui finissent eux aussi, toujours par s' apaiser, toujours par se reposer, au moins pour...pour un temps.
Il nous suit, puis s' efface, dans l' empreinte de nos pas, l'écume de la vague, comme la buée soufflée sur la vitre, et qui s' évapore, ne laissant qu'un souvenir, l'espace d'un instant, si minime, si infime, qu'un battement de cil se glisserait en ... en même temps.

mercredi 17 novembre 2010

La complainte d'une bouillote

Quand ça ne peut pas se passer comme ça :)



Oui, elle n'a plus de chauffage, une chaudière qu'il faudrait changer,
et un propriétaire qui reste le même...
Oui elle a froid, le bout des doigts gelés, et les pieds  presque blêmes.
Et moi, qui me croyais démodée, sûre de ne jamais servir !
A ma grande surprise, elle s'est arrêtée devant moi, et je l'ai vu blêmir...
A la caisse elle est passée, la honte sur le visage,
Qu'allait-on donc penser, que je suis de son âge ?

En vitesse je fut jeté, moi, l'objet de convoitise,
Sur le siège à l'arrière d'une voiture grise.
On m'avait habillé d'une housse d'aparat,
D'un vert pomme qu'elle dut trouver ingrat.
Je fus déshabillée comme une vulgaire poupée,
Et comme si ça ne suffisait pas,
On me gonfla le ventre avec de l'eau bouillante.

Dans les draps blancs et froids, il faisait noir et chaud.
Une tripotée de doigts qui durent être de pieds,
Sont venus se coller comme se colle un chewing gum,
Et je devins l'alliée, d'une femme endormie,
Qui ronfla toute la nuit, comme un chat qui ronronne !

samedi 13 novembre 2010

La rose

Bonjour !... Je te sens tout flagada, ça ne va pas ? Tu es fatigué ? Tu as beaucoup joué. Oui, c'est cela... Je t'ai regardé, tu étais merveilleux.

Eh bien, tu sais, moi, je suis venue te dire quelque chose et si tu veux bien m'écouter, je me sentirai comme une rose à laquelle on adoucit la couleur rien qu'en la regardant. Une fleur, déjà jolie, pleine de vie et épanouie, mais à laquelle on peut encore dire tu es la plus belle... Une rose, toute rose, qui pourrait rougir. Ou une rose noire que l'on pourrait faire rosir.

Tu m'écoutes ?... Il y a longtemps que je pense à ce jour. Aujourd'hui est particulier, je le préparais dans ma tête, je le pressentais. J'en ai besoin, j'espère que ma vie va changer, qu'elle sera encore meilleure, encore plus intense, parce que j'ai entendu dire qu'il faut toujours exprimer ses sentiments, même si c'est difficile. Je dois faire des efforts là, maintenant, mais je sais que j'en suis capable, parce que la vie offre des secrets parfois et ces secrets sont beaux et épatants. Sais-tu pourquoi ils sont si merveilleux ?... Parce qu'au moment même où la vie nous les livre, on se rend compte qu'ils étaient là depuis toujours, sagement, attendant le bon moment pour bondir et nous ravir, si bien que nous ne sommes pas surpris, mais plutôt heureux.