Le temps nous appartient-il ? |
Comme une toupie infatigable, un manège inconsolable, il panse notre coeur, écourte nos heurts, fait tournoyer le vent, la pluie, et les esprits, qui finissent eux aussi, toujours par s' apaiser, toujours par se reposer, au moins pour...pour un temps.
Il nous suit, puis s' efface, dans l' empreinte de nos pas, l'écume de la vague, comme la buée soufflée sur la vitre, et qui s' évapore, ne laissant qu'un souvenir, l'espace d'un instant, si minime, si infime, qu'un battement de cil se glisserait en ... en même temps.
Alors que savons nous du temps ?
Qu'il emporte nos plus beaux souvenirs, nos rires et nos joies, nos amours perdus, nos amis, nos parents, nos enfants , la force de notre âge.
Et en même temps qu' il console de ces mêmes outrages.
Qu'il divise les heures langoureuses, en minutes intrépides, puis les secondes en hachoir , tombant comme des gouttes en rythme, assommant des espoirs, arrosant les projets qui sauront naître juste...juste à temps.
Il...il était temps.
Et pourquoi faut-il que j'ai déjà un...un contre-temps ?
Ne peut-on pas conjugué un verbe à ....à tous les temps ?
Voilà pourquoi nous avançons parfois à ...à quatre-temps,
Il est si merveilleux de savoir vivre avec son temps,
Vivre l'instant, tout simplement dans le présent, et à plein temps.
...."que savons-nous du temps", ce que l'on veut bien en retenir certainement mais l'essentiel ne reste-t-il pas de savoir surtout comment nous l'utilisons ?
RépondreSupprimerNe nous sert-il pas à faire vivre nos souvenirs frottés aux évènements de la vie et à la rencontre avec l'autre, à modeler dans l'instant l'ébauche continûment retouchée de notre être pour le projeter dans un devenir sans cesse renouvelé ? Le présent est toujours un passé en devenir !
Dans cette continuité temporelle, comment s'assurer d'être l'horloger de sa propre vie ? Face à la fuite du temps, course irréversible avec pour horizon le vide irreprésentable de chaque instant, notre impuissance s'y perd, indécise et perplexe. Côté pile, vécu comme une rupture, on plonge, les yeux fermés, dans l'abîme vertigineux qui fait trembler la réminiscence de nos pas hésitants. Côté face, décidés et confiants dans l'avenir, on perçoit les passerelles qui s'offrent à nous pour unifier les éléments de notre histoire et faire que ces différents moments qui la façonnent se relient harmonieusement pendant notre courte traversée. A dire que nous sommes là, à écrire, à sentir, à tracer la marque du temps déjà orienté vers un ailleurs... plus temporel peut-être encore ! Mouvance invisible et fantomatique dont nous voulons extraire une empreinte vivante. Ne pas abdiquer, appeler tout son être à venir.
"Il nous suit, puis s'efface dans l'empreinte de nos pas..."
Ne serait-ce pas plutôt nous qui courons à sa recherche, la recherche du fameux temps perdu ?Ne nous faut-il pas réinventer notre rapport au temps pour faire corps avec lui ?
A méditer...aussi !
Bonne journée et merci pour votre texte où il y aurait tant de choses à dire encore !